The First Omen se distingue par la mise en scène raffinée d’Arkasha Stevenson, qui parvient à créer une atmosphère aussi intrigante qu’angoissante. Certaines séquences révèlent une intensité presque zulawskienne, où le suspense et le malaise s’entrelacent habilement. La gestion des ombres, ainsi que la construction minutieuse des scènes, plongent le spectateur dans une ambiance oppressante, renforcée par la bande sonore subtile mais efficace. Ce travail de mise en scène ne fait qu’amplifier l’impact de l’histoire, offrant une expérience visuelle mémorable.

La performance de Nell Tiger Free est sans conteste l’un des points forts du film. Son interprétation transmet une profondeur émotionnelle qui rend son personnage à la fois complexe et attachant. Elle navigue habilement entre vulnérabilité et détermination, réussissant à captiver le public à chaque apparition. Ce talent permet de renforcer l’adhésion du spectateur à l’intrigue et à la dynamique des personnages, ajoutant une dimension humaine à un récit déjà riche en tension.

Le twist sur la mythologie, bien qu’il implique un retcon, est intelligemment intégré à l’histoire. Il parvient à surprendre sans dérouter, et son traitement est suffisamment subtil pour ne pas faire ressentir une rupture dans la narration. Ce choix narratif enrichit le film, offrant une nouvelle perspective sur l’univers du « Omen », et soulignant la capacité de Stevenson à revisiter des concepts familiers tout en y insufflant une fraîcheur bienvenue.

Cependant, la conclusion du film laisse un goût amer, semblant inutilement ouvrir la voie à des suites, à l’instar de certaines productions Marvel. Ce choix affaiblit l’impact de l’histoire, qui aurait gagné à se conclure de manière plus satisfaisante. Malgré ce faux pas, « The First Omen » réussit à se démarquer comme un film ambitieux, empreint de qualités stylistiques et d’une narration captivante, qui aurait pu atteindre des sommets sans cette tentative de prolonger l’univers.

Ma Note : B+