ATTENTION SPOILER DANS CET ARTICLE, TOI QUI N’A PAS VU IRON-MAN 3 PASSE TON CHEMIN…

Shane Black avait déclaré très tôt ne pas vouloir utiliser le mandarin qu’il jugeait inadaptable. Dans le comics apparu en pleine guerre froide (et même chaude au Viet-Nam) le Mandarin était un vilain chinois tirant sa force de 10 anneaux trouvés dans l’épave d’un vaisseau spatial.Puis vint l’annonce de la présence du personnage dans le film Black déclarant avoir trouvé un angle lui permettant d’incorporer ce personnage celui d’un super terroriste à l’origine ethnique indistincte qui rassemblerait toute l’iconographie « orientale » mais aussi les représentations de l ‘anti-américanisme barbe de Fidel Castro , chapeau de Khadafi.

Dés le début du film on adhère à ce personnage qui apparaît lors de vidéos pirates semblables à celle diffusées par Al-Quaida , on le voit même tirer à la Kalshnikov à la maniére d’Oussama Ben Laden.Pourtant on est un peu gêné de voir Iron Man devenir le relais d’un patriotisme US un peu basique en combattant une sorte de super Ben Laden.

Mais on adhère tout de même emballé par ses dialogues martiaux ou pourtant il annonce la couleur Ces discours menaçant sonne bien mais annonce de façon ludique la couleur : »Vous ne me verrez jamais arriver ».C’est dire si on tombe de haut quand Balck et son co-scénariste Drew Pearce révèle que le Mandarin est une façade construit de toute pièces par l’AIM et incarné par un comédien raté amateur de prostituées aussi pitoyable que son rôle est flamboyant.

Christopher Nolan dans Batman Begins avait déjà tenté ce tour de prestidigitation avec le personnage de Ra’s Al Ghul mais l’attention déséquilibrée porté au personnages de Liam Neeson par rapport à celui de Ken Watanabe empêchait la révélation d’être fracassante.

Pas de ça ici le twist nous rend comme les personnages incrédules ,est ce un sosie ,une ruse mais non la scène se poursuit nous rappelant l’interogation de Joe Pesci par Gibson et Glover  dans l' »Arme fatale 2″ (en partie écrit par Shane Black).

On est stupéfait aussi de voir dans un blockbuster produit par une major développer la thèse que l’Amérique fabrique ses propres ennemis pour justifier les guerres et le commerce des armes.

Ce n’est pourtant pas la première fois que l’auteur développe cette idée des opérations « sous faux drapeaux », déjà dans « Au revoir à jamais » (The Long Kiss Goodnight ») une branche des services secrets US cherchait à perpétrer un attentat aux USA incriminant des terroristes arabes.

Bien sur en tant que fan de comics on est d’abord froissé du traitement subi par le personnage considéré comme l ennemi principal d ‘Iron Man, j’ai pourtant une question à poser

Sur les années de publication du titre,dans les « run » marquants sur le personnage (la période Layton-Michelinie par exemple) quelle histoire majeure implique le Mandarin?

Quel est son « Killing Joke » pour faire l’analogie avec le Joker ?

On retient « Demon in the Bottle » ou les « Armor Wars » mais jamais une de ces apparitions.

Ainsi le sacrilège n’est pas si grand à mes yeux.

Et puis dernière question à quand remonte la dernière fois qu’un blockbuster de comics vous a pris complètement par surprise? Pour ma part cela faisait très longtemps…