« It was the best of times, it was the worst of times ». Charles Dickens
Le régne d’Amblin, les années Reagan, l’explosion de la VHS et la naissance de la culture video-club qui fait sortir l’horreur et le fantastique du ghetto ,la naissance des Cameron, Cronenberg, le développement des effets spéciaux les années 80 ont été la matrice du cinéma actuel.Parce qu’elles furent celles de l’adolescence j’y ai forgé en bien ou en mal ma cinéphilie le choix fut donc Cornélien voici mes 10 favoris et une liste de « leftovers » impressionnantes…
1- The Terminator James Cameron (1984)
Issu de la vision d’un squelette d’acier émergeant de flammes apparu lors d’une nuit de cauchemar à James Cameron ce « technoir »aussi implacable et efficace que son robot tueur porte déjà tout le cinéma de son auteur. Mon film favori qui me laisse toujours quand il se termine la même impression que j’avais à 12 ans en sortant de la salle…
Réplique culte (what else) « I’ll be back! »
2- Aliens James Cameron (1986)
Personne n’aurait pensé que la suite d’un tel classique, écrite et réalisée qui plus est par un presque inconnu allait, elle aussi marquer l’histoire du cinéma. Quittant la voie du film d’horreur y transposant tout le traumatisme post-vietnam (il y recyclera des concepts de son scénario de Rambo II et d’un script inachevé Mother) et plaçant au cœur du film la relation maternelle entre Ripley et Newt, James Cameron s’approprie la franchise et réalise peut être le film d’action le plus efficace de l’histoire .
Meilleure suite de tous les temps (ex-æquo avec le Parrain 2 et notre prochaine entrée!).
Réplique culte « Get away from her, you *bitch!* »
3- The Empire Strikes Back (L’Empire contre attaque) Irving Kershner (1980)
Lucas en confiant la réalisation de cette suite, sans doute la plus attendue de tous les temps, à son prof de cinéma et la rédaction du script au jeune Lawrence Kasdan fit le choix d’explorer la face sombre de son univers et de placer au centre du jeu Darth Vader. En y ajoutant un aspect œdipien il inscrit sa saga dans la lignée des mythes classiques.
Réplique [SPOILER] culte « I am your father! »
4- Raiders of the Lost Ark (Les Aventuriers de l’Arche Perdue) Steven Spielberg (1980)
En vacances à Hawaï attendant les résultats respectifs de Star Wars et Rencontres du 3e type alors que Steven Spielberg fait part de sa frustration de n’avoir pu réaliser un James Bond, Lucas lui propose de créer son propre héros en puisant aux sources des serial de leur enfance. Le film d’aventures ultime venait de naître.
Réplique culte « Snakes. Why’d it have to be snakes? »
5- Mad Max II : The Road Warrior George Miller (1981)
Depuis les années 70 le cinéma australien fait entendre sa petite musique, en 1979 George Miller ancien médecin donne un premier électrochoc avec son western mécanique ultra violent Mad Max mais ce n’était qu’un échauffement. Il revient 2 ans après avec cette suite ou il pousse la déliquescence de notre société accro au pétrole à son paroxysme et redéfinit avec ce western post apocalyptique les règles de l’action au cinéma. Le film fournira du travail pour dix ans au cinéma italien de série Z (et même français voir le Terminus avec Johnny Hallyday). James Cameron avant de se lancer dans la réalisation de Terminator passera des semaines à décortiquer ce film en VHS tant il lui semblait parfait.
Réplique culte « YOU! You can RUN, but you can’t HIDE! »
6- RoboCop Paul Verhoeven (1987)
C’est son épouse qui arriva à convaincre le « Hollandais violent » de s’intéresser à ce script cachant sous un titre de série Z une (ultra) violente satire de la culture « yuppie » des années Reagan. Comme une adaptation d’un comics qui n’existe pas, porté par la composition de Peter Weller , les effets spéciaux de Rob « The Thing » Bottin et la musique martiale de Basil « Conan » Poledouris un classique instantané vient de naître.
Réplique culte « Dead or alive, you’re coming with me! »
7- Scarface Brian DePalma (1980)
Qui pourrait penser que le film de gangster le plus marquant de ces 30 derniéres années, dont les dialogues parsement les cultures urbaines fut écrit par un Oliver Stone en pleine cure de désintoxication à la cocaïne à Paris boulevard StGermain ! La mise en scène opératique de Brian DePalma, le score synthétique de Giorgio Moroder et l’incarnation hallucinée d’Al Pacino ont fait entrer Tony Montana dans la légende.
Réplique culte « Say hello to my little friend! »
8- Conan The Barbarian John Milius (1982)
John Milius scénariste « maverick » (Apocalypse Now) surfer et macho corrige l’inadaptable scénario d’Oliver Stone (qui serait par son ampleur à peine filmable de nos jours) porte à l’écran les écrits de Robert E. Howard. Donnant le premier rôle à un culturiste autrichien au nom improbable il donne à l’heroic-fantasy son premier chef d’oeuvre cinématographique.
Réplique culte « Conan! What is best in life? Conan: To crush your enemies, see them driven before you, and to hear the lamentation of their women. »
9- Die Hard ( Piége de Cristal) John McTiernan (1988)
Joel Silver avait déjà durant la décennie redéfini le film d’action dans ses productions et fait emerger le talent de John McTiernan dans Predator. Ce n’était pourtant qu’un prologue puisque avec ce film ils allaient créer la matrice des vingts ans de cinéma d’action qui suivirent et propulser la goguenarde vedette de la série « Clair de Lune » au rang de méga-star.
Réplique culte « Yippie kay yay Motherfucker ! »
10- the Untouchables (Les Incorruptibles) Brian DePalma (1987)
La mise en scène presque « Fordienne » de DePalma au service d’un texte du dramaturge David Mamet , un Kevin Costner ascendant, Sean Connery au faite de son charisme et un Robert DeNiro maléfique (à qui Bob Hoskins dut laisser sa place bien qu’il fut déjà casté et payé) font de ce film un chef d’oeuvre intemporel.Quand la légende est plus belle que la réalité imprimer la légende…
Réplique culte « They pull a knife, you pull a gun. He sends one of yours to the hospital, you send one of his to the morgue. That’s the Chicago way! »