Monuments Men : On a retrouvé la 7e Compagnie

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Dans les jours qui suivent le débarquement allié de 1944 une brigade composée d’experts en art est dépêchée dans le sillage de l’armée américaine pour récupérer les œuvres d’art volées à travers l’Europe par les nazis et les restituer à leurs propriétaires avant qu’elles ne soient détruites par les allemands  ou volées par l’Armée Rouge…

La seconde guerre mondiale a nourri des centaines de films et il est assez rare de trouver un sujet inédit à traiter dans cette période c’est pourtant ce que parvient à faire George Clooney  par le biais du pillage des œuvres d’art par les nazis.Il  traite le sujet  par l’angle d’un sous-genre emblématique celui que les anglo-saxons nomment le Men on a Mission  (« Les canons de Navarone », »Les douze salopards »). Il s’entoure ainsi d’un casting de gueules (dont notre Jean Dujardin national) et  retrouve son complice d’Ocean’s 11 (12 et 13) Matt Damon.

Le grand atout du film est d’éclairer un pan de l’histoire méconnu et de mettre en lumière le caractère systématique et organisé du pillage des œuvres d’art par le Reich.Hélas malgré une facture très « pro » belle photo de Phedon Papamichael, d’excellents décors on peut dire que Clooney passe complètement à coté de son film.L’idée de plonger dans l’horreur de la guerre des érudits prêts à se sacrifier pour la préservation de l’art est sous exploitée, la tension indispensable à ce type de film est absente des deux tiers du film.

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Toute la tension du film dans cette image..

La faute à un script qui sacrifie une trame solide à une série de vignettes mettant en vedette tour à tour les différents membres du commando sur un ton souvent comique. L’interprétation n’est pas mauvaise mais chacun reste dans sa zone de confort et apporte rarement au film plus que son capital sympathie  Clooney fait du Clooney, Goodman fait Goodman et Jean Dujardin bon vous m’avez compris (on dira qu’il n’aura pas de second Oscar pour le film).On  ne peut hélas pas en dire autant de Matt Damon et Cate Blanchett mauvais comme des cochons (Damon en plus est gras comme cet animal) perdus dans une sous intrigue sentimentale complètement bancale.

Égaré sur ces chemins de traverse Clooney peine à ramener pour le dernier acte le sentiment d’urgence indispensable, la faute  à une  mécanique scénaristique lassante. Les Monuments Men localise sur une carte des œuvres volées, prennent la route (mon dieu combien de scènes avec George dans sa jeep !) et retrouvent les œuvres cachées pratiquement toujours sans opposition.La nonchalance du ton prive les scènes dramatiques  de tension.

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Jean Dujardin prêt pour un remake des « Morfalous »

Et que dire de la partition musicale catastrophique de notre Alexandre Desplat national qui semble revenu à ses débuts aux cotes des Nuls avec ces thèmes qui rappelle les grandes heures des  Charlots ou de la 7e Compagnie tant et si bien qu’on s’attend à ce que Clooney croise au détour d’un virage le sergent Chaudard ou Pitivier !

Malgré la sympathie qu’inspire ces interprètes et le coup de projecteur qu’il apporte sur un aspect méconnu de la seconde guerre mondiale  Monuments Men déçoit par un rythme anémique et un scénario bien trop superficiel.Dommage. 5/10

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