La mini-major Summit / Lionsgate qui semble être l’équivalent de Marvel Studios dans l’adaptation de la littérature de la littérature « Young Adult » livre avec Divergent le premier volet de ce qu’elle espère être une franchise dans la lignée de ses (très) lucratives saga ‘Twilight’ et « Hunger Games ». Comme dans cette série nous voila encore en présence d’une dystopie d’ou va émerger une héroïne interprétée par Shailene Woodley vue dans « The Descendants ».Alors peut on apprécier le film si on est plus une jeune fille?
Divergente kezako ?
Le monde de Divergente se situe dans un monde post-apocalyptique ou les survivants retranchés derrière les hauts murs d’une cité ou reconstruits une civilisation dont le fondement est un système de castes basés sur les aptitudes de chacun (l’audace, la connaissance, la compassion par exemple). Ce système est supérieur à la famille tant et si bien qu’arrivé à l’age de 16 ans les adolescents doivent choisir la caste qu’ils vont rejoindre sur la base d’un test de personnalité.L’héroïne Béatrice/Tris ayant grandi au sein de la faction des « Altruistes » découvre à l’occasion de ce test qu’elle est une « divergente » c’est à dire qu’elle regroupe les aptitudes de toutes les factions. Dissimulant son secret, elle rejoint la faction des Audacieux dont l’entraînement brutal est basé sur la maîtrise des peurs.
Se dégage du film une ambiance qui rappelle l’Age de Crystal (dont le remake/reboot est toujours dans les limbes du studio Warner).
On retrouve un passage commun à toute cette littérature pour adolescents les séquences d’entrainement au sein d’académie qui doit être très lié à l’expérience éducative des pays anglo-saxons avec ces clubs et fraternité.On y croise à l’occasion l’essentiel du casting de jeunes acteurs qui entourent Shailene Woodley : Zoe Kravitz, Miles Teller (le futur Reed Richards du reboot de Fantastic Four déjà partenaire de l’actrice dans la romance The Spectacular Now),Jay Courtney et Theo James dans le rôle de Four son instructeur qui va la prendre sous son aile.
Shailene Woodley a la faculté de susciter une grande empathie pour son personnage elle a la faculté grâce à ses yeux immenses de faire passer à l’écran toutes les émotions qui la traverse son allure dégingandée propre à la transition vers l’age adulte. En revanche elle a du mal pour les mêmes raisons à faire passer la transition du personnage vers une héroïne qui va s’affirmer et entrer en rébellion contre le système.
Theo James dans le rôle cliché du « beau ténébreux qui cache un lourd secret mais qui en fait est vachement sensible » s’en sort pas mal il a suffisamment de charisme pour qu’on le revoit sous d’autres cieux.
Jay Courtney montre après Jack Reacher qu’il excelle dans les rôles de méchants grâce à la froideur de son regard (dommage qu’il ait été casté pour être le nouveau Kyle Reese dans le reboot de Terminator).
Du coté des adultes nous retrouvons dans le role des parents de l’héroine Tony Goldwyn pour uen fois gentil et Ashley Judd. Apres Jodie Foster dans Elysium c’est Kate Winslet qui endosse le rôle de la méchante politicienne blonde tirée à quatre épingles. Avec guère plus de succès hélas le personnage restant une méchante unidimensionnelle.
Neil Burger dont j’avais aimé le « Limitless » parvient dans le début du film a mettre en place de manière assez claire les règles un peu confuses de l’univers de Divergente, j’ai aimé son travail sur les volumes et sa conception de la cité dans lequel se déroule l’action qui semble assez réaliste, il semble toutefois avoir épuisé sur la fin du film son budget car les décors et l’univers y sont beaucoup moins de texturé. Lors du final nous avons droit à des gunfights filmé dans des allées de « soundstage » à peine habillés qui donne ua film un coté SF italienne bis des années 80.
Le scénario qui prend son temps pendant les deux tiers du film concentre trop de développements dans la dernière partie au risque de les bâcler. Certains sont meme assez stupides comme pat exemple le traitement du frére de Tris ambigu au départ qui se conclue de manière très naïve.
La mise en avant de la chasteté du personnage semble être une concession aux associations de parents US, non pas qu’elle soit un problème mais la façon dont elle est amené est assez pataude (« Non pas trop vite » susurre l’héroïne).
Divergente est un film SF light pour adolescentes portés par de bons comédiens qui ne parvient jamais à s’élever au dessus de sa condition contrairement à son héroïne. 5/10