The Amazing Spider-Man 2 : [Critique sans ]

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Spider-Man : Shadow Reboot

Pour cette suite les producteurs Matt Tolmach (ancien dirigeant de Sony Pictures) et Avi Arad (présent depuis le début de la saga) effectuent un quasi re-boot (du reboot) ne conservant que les interprètes principaux , le réalisateur Marc Webb et son monteur Pietro Scalia (collaborateur régulier de Ridley Scott). Exit donc pour la première fois depuis Spider-Man 2 le scénariste vétéran Alvin Sargent (85 ans au compteur quand même réputé pour freiner les velléités fantastiques de la franchise), le directeur de la photo John Schwartzmann et le redesign du costume de Kym Barrett (« The Matrix »). Ils  confient les clés au  duo de scénaristes vedettes Alex Kurtzman et Roberto Orci  formés chez  JJ Abrams  (Star Trek 1& 2,Mission impossible 3, Transformers) ces spécialistes des blockbusters  « populaires » capables de capturer l’essence de ces grandes « marques » pour les diffuser au plus large public. Ils sont rejoints  par deux autres piliers  de l’écurie Bad Robot Jeff Pinkner (la série Fringe) et le directeur de la photo attitré d’Abrams Dan Mindel.

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Spider-Man vs Gwen Stacy (Emma Stone). Le tisseur va t’il la séparer de  Peter Parker ?

Apres un flash-back  révélant le sort des parents de Peter Parker (ou l’on sent la patte des ex-showrunners d’Alias) après qu’ils l’aient abandonné, nous retrouvons celui-ci  15 ans plus tard virevoltant à travers les canyons de verre de NYC partageant son temps entre ses activités de justicier  sous le masque de Spider-Man et sa fiancée Gwen Stacy. Cette introduction vertigineuse (les 15 premières minutes du film sont fantastiques) résume  les deux axes du film d’une part la volonté de poursuivre (et terminer) les trames introduites (et abandonnées) dans le film précédent tout en leur donnant une cohérence au sein d’un nouveau projet  celui de créer un véritable « univers Spider-Man » ( 2 suites et deux spin-offs d’ores et déjà annoncées). Le point fort du film tient à son  traitement du personnage de Spidey lui-même  qui  arbore enfin à l’écran toutes ses caractéristiques du comics , plus rapide plus énergétique il fait enfin preuve d’un humour très « Bugs Bunny » irritant ses adversaires par une série de one-liners.Pour la première fois les auteurs ne se sentent pas l’obligation de lui retirer son masque à la première occasion dans les scènes d’action et il interagit enfin en tant que Spider-Man avec d’autres personnages.On prend plaisir à voir des figures classiques du comics par exemple quand Peter Parker tente d’améliorer ses lance-toile après sa rencontre initiale avec Electro ou bien quand on soupçonne Peter Parker d’être lié à Spider-man car il est son photographe attitré.

La ou le premier volet tentait d’approcher un pseudo réalisme sombre qui colle peu à mes yeux au personnages ce second volet assume pleinement son coté comic-book avec sa palette « radioactive » plus colorée, des intrigues pleinement ancrées dans le fantastique et des morceaux de bravoure d’une envergure enfin digne d’un énorme blockbuster d’été. Marc Webb se montre plus à l’aise dans  ces grandes scènes d’action  que dans le premier opus  même si il abuse par moment des ralentis extrêmes d’inspiration « Matrixienne »). On  peut regretter toutefois que le final se noie un peu  dans les CGI  en diminuant l’impact même si la qualité des effets visuels de Sony Imageworks et de MPC (la société qui monte dans ce milieu déjà à l’oeuvre  sur Prometheus) n’ai jamais été aussi bonne dans la franchise.

Le tournage du film ayant eu lieu entièrement à New York la ville est mise en avant  évitant le coté claustrophobique de certains films enfermés dans quelques décors massifs. Kurtzman et Orci laissent tout de même de l’espace à Marc Webb  pour développer la romance entre Peter et Gwen,  l’entente entre les acteurs (Andrew Garfield et Emma Stone sont en couple)  sert l’authenticité malgré tout ses séquences même si elles portent je crois la vraie « voix » du réalisateur  perturbent  le rythme du film comme ce fut déjà le cas pour le premier volet. Leur tonalité est  bien trop trop différente de celle insufflée par les nouveaux scénaristes  et arrêtent souvent le « momentum » du film.

ELECTRO
Spider-Man vs Electro (Jamie Foxx)

Spider-Man Forever

Que ceux qui craignaient une gestion difficile des trois vilains se rassurent l’écueil est évité justement car comme dans les comics Kurtzman, Orci et Webb replacent Spider-Man au centre du jeu c’est bien lui qui cristallise tous les enjeux du films ainsi les vilains gravitent autour de lui  mais jamais à ses dépends. Cette multiplicité de vilains illustre aussi  la construction de l’univers Spider-Man souhaité par Sony qu’amorce le film l’inscrivant clairement dans une narration  qui ne souhaite pas se limiter  à une  trilogie.L’utilisation du personnage du Rhino (un excellent Paul Giamatti ) est emblématique de cette orientation. Quand les premières images de Jamie Foxx en Electro on fuité  internet a bruissé de ricanements le comparant au Mister Freeze du funeste Batman & Robin, heureusement on est loin de la catastrophe  grace à des effets visuels assez soigné et à Foxx qui ne s’en tire pas trop mal même si son personnage est en fait secondaire (de même  que dans les comics).

Pourtant si il y a une comparaison à faire  avec un Batman de Schumacher c’est plutôt avec Batman Forever qu’il faut la trouver. Les motivations d’electro dans le film s’inspire de celles du  Riddler incarné par Jim Carrey, comme lui Max Dillon est un ingénieur insignifiant au sein d’une énorme corporation qui s’attache de manière obsessionnelle au héros, un incident lui donne d’immenses pouvoirs et l’obsession devient haine  le poussant à s’allier avec un autre vilain. Même le jeu de couleurs associé aux personnages rappelle un peu la vision « colorée  » de Joel Schumacher. Heureusement ce traitement convient mieux à l’univers de Spidey qui n’est pas un sombre justicier de la nuit.

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Harry Osborn (Dane DeHaan) a de gros problèmes d’acné

Dane DeHaan est un  Harry Osborn  bien plus efficient en antagoniste que celui incarné par James Franco, même si il recycle un peu son personnage de Chronicle son interprétation reptilienne d’un Harry décadent, torturé en fait un antagoniste parfait  à Andrew Garfield. Son Green Goblin qui est un mix entre les versions classiques et Ultimate fonctionne mieux que ne le laissait craindre les premières photos. La musique de Hans Zimmer (et de ses collaborateurs regroupés dans le super groupe The Magnificent Six) très atmosphérique est assez discrète mais son thème a haute tension pour Electro et la note héroïque qui marque les entrées en scène du tisseur sont des réussites.A noter enfin que la conversion 3D est parmi les plus réussies que j’ai pu voir toujours fluide elle augmente vraiment l’expérience et je recommande absolument de voir le film sous ce format.

Conclusion :Même si il conserve des défauts de rythme déjà présents dans le premier volet et prend quelques libertés avec le « canon » du personnage  The Amazing Spider-Man 2 plus spectaculaire, plus drôle lui est en tout point supérieur et nous offre une des meilleures représentations de Spidey à l’écran.

Ma Note : B  

Pour rappel ma critique du premier volet ICI

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