Ne pouvant s’imposer par la force César décide de se débarrasser du village gaulois en tentant de l’absorber dans la culture romaine pour cela il fait batir une luxueuse colonie romaine baptisée « le Domaine des Dieux ». Asterix et Obelix parviendront t’ils à arracher leurs compatriotes du piège du « confort moderne » ? Les héros gaulois passent le cap de l’animation 3D sous le patronage d’un ancien animateur de Pixar et d’Alexandre Astier homme orchestre de la série Kaamelot pour un résultat assez convaincant..
Même si je respecte son talent et son travail je ne suis pas friand de l’humour d’Alexandre Astier dans la série Kaamelot, ainsi j’appréhendais qu’il phagocyte l’univers d’ Astérix c’est donc une agréable surprise de voir qu’il n’a pas pris le pas sur l’esprit de Goscinny et qu’au contraire il s’y accommode assez bien.
Son scénario reprend assez fidèlement finalement la trame de l’album, dont les thèmes prés de 40 ans plus tard restent d’une étonnante actualité mais il en remanie un peu la structure pour l’adapter aux exigences de la narration de cinéma.Il parvient à mettre les irréductibles (et invincibles) gaulois en position de faiblesse,les privant de maniére assez maline d’Obelix par exemple, absent de la bande-dessinée mais
necessaire à un film de cinéma. Comme dans les films d’animation US Astier ajoute des références à la pop- culture (à plusieurs films de Peter Jackson en particulier) de manière organique.D’ailleurs le rythme du film rappelle les meilleures productions US jusque dans sa séquence musicale (Astier a bénéficié de l’assistance d’un script doctor US ayant travaillé entre autres sur Shrek 4).

Le risque est grand pour un film d’animation français de passer pour une version une version low-cost en rapport aux sommets techniques atteints par les productions Pixar ou DreamWorks pourtant Asterix et le Domaine des Dieux bénéficie d’une animation inventive et fluide , le trait d’Uderzo passe très bien le cap de la 3D et de décors soignés. Nul doute que l’expérience du réalisateur Louis Clichy qui fut animateur sur Wall-E et La-haut) ce soit avérée inestimable pour la réussite du film qui mérite toute sa place sur un grand écran.
On ressent le plaisir de jouer du casting vocal réunit ici qui se partage entre anciens (Roger Carel sorti de sa retraite pour assurer la continuité avec les précédentes incarnations animées du gaulois) et modernes (Laurent Lafitte , Alain Chabat).
Mention toute particulière pour la partition épique de Philippe Rombi qui aurait toute sa place dans un blockbuster.
Conclusion : Astérix Le Domaine des Dieux compte parmi les meilleures adaptations animées du personnage le modernisant sans en perdre la substantifique moelle. Si j’en crois les éclats de rire de mon fils de 8 ans durant la projection (les grosses baffes ça marche toujours) Astérix a encore de beau jour devant lui.
Ma Note : B+
Astérix et le domaine des dieux de Louis Clichy et Alexandre Astier
Sortie le 26/11/2014