Une publicité pour le fromage Port-Salut avait pour slogan « Le Port-Salut, c’est écrit dessus ». Depuis, l’expression « C’est comme le Port-Salut, c’est écrit dessus » est passée dans le langage courant. De ce point de vue on peut dire de San Andreas qu’il est un film « Port-salut » un regard sur l’affiche suffit pour savoir à quoi s’attendre The Rock traversant la destruction de la Californie par un tremblement de terre…
Le film de Brad Peyton applique strictement le cahier des charges établi dans les années 70 par le producteur Irwin Allen, actualisé dans les années 90 par Roland Emmerich : Dwayne Johnson incarne Ray , sauveteur émérite à Los Angeles sur le point de finaliser son divorce d’avec Emma ( Carla Gugino ), qui l’a quitté suite à une une tragédie personnelle qui le hante encore (comme dans un film des ZAZ!) , emportant avec elle leur fille Blake (Alexandra Daddario ) . Emma est sur le point de se remarier au milliardaire Daniel Riddick ( Ioan Gruffudd ) quand frappe un super tremblement de Terre. Ray va devoir traverser le chaos pour les sauver (au mépris de son devoir qui devrait le pousser à participer aux efforts des secours).
Mais le vrai enjeu de ce type de film est ailleurs , si vous avez décidé de voir » San Andreas » ce n’est pas pour connaitre le sort de la famille de The Rock mais pour voir les progrès accompli par les effets spéciaux numériques en matière de destruction massive, de ce point de vue Brad Peyton assure la première scène de destruction (celle du barrage de Hoover comme dans Superman the movie!) arrivant rapidement et les autres se succédant à un rythme soutenu.

Les personnages succinctement définis quasi-indestructibles servent certes à nous faire patienter entre deux money-shots mais sont tous interprétés par des comédiens convaincants que ce soit Dwayne Johnson, Carla Cugino ou la magnifique Alexandra Daddario. Paul Giamatti en scientifique assure l’exposition et annonce chaque nouvelle secousse.
Comme tous les films du genre San Andreas baigne bien sur dans les valeurs familiales , la famille désunie se ressoudera sur les milliers de morts dont le nouveau compagnon de Madame qui se sera bien sur révélé aussi lâche que Dwayne est courageux et un patriotisme qui nous semble toujours benêt.
Conclusion : San Andreas fournit le produit annoncé sur son affiche : Deux heures de destructions massives traversées par un Dwayne Johnson héroïque. Pas plus certes mais pas moins non plus !
Ma Note : C+
San Andreas de Brad Peyton (sortie le 27/05/2015)