xXx Reactivated : au xXx eme degré – C

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En 2002 , auréolé du succès surprise de Fast & furious Vin Diesel et le réalisateur Rob Cohen en désertèrent sa suite , débauchés par le studio Revolution pour lancer une nouvelle franchise mêlant sports extrêmes (en vogue dans le 90’s) et espionnage  visant à donner naissance à un James Bond  pour cette génération X (au final c’est finalement Jason Bourne qui occupera ce créneau). Le film rencontre un succès limité en regard de son ambition si bien que Diesel ne rempila pas remplacé par le rappeur/acteur Ice-cube  dans une suite mise en scene par Lee Tamahori. Cette suite , bien que meilleure que le piètre original n’ayant pas enflammé le box-office on pensait le programme XXX fini. C’était sans compter sans Vin Diesel  revenu entre temps aux bolides de Fast and Furious avec le succés que l’on sait , qui  tente d’en appliquer les recettes pour réanimer les aventure de Xander Cage et se bâtir une franchise « de secours ».

Dés l’affiche on sent une volonté de dupliquer la recette F&F,  Diesel s’entourant à nouveau d’un casting multi-ethnique qui constitue une famill..euh non une équipe autour de son personnage ( en partie aussi pour plaire aux financiers du film parmi lesquels 3 compagnies asiatiques) : la star martiale H.K Donnie Yen (Ip Man, Rogue One) , le chanteur chinois Krius Yu , l’actrice indienne Deepika Padukone, le thaïlandais Tony Jaa (Ong-bak). Le casting se complète d’acteurs de séries  l’anglais Rory McCann (The hound de Game of thrones) , Nina Dobrev (the Vampire Diaries), Ruby Rose (Orange is the new black) d’un actrice « sérieuse » Toni Colette et même de  la star brésilienne du football Neymar Jr.

(L-R) Vin Diesel as Xander Cage, Donnie Yen as Xiang and Deepika Padukone as Serena Unger in xXx: RETURN OF XANDER CAGE by Paramount Pictures and Revolution Studios
Xander Cage (Vin Diesel) , Xiang (Donnie Yen) et Serena Unger (Deepika Padukone)  prennent un apéro grenade.

La présence du footballeur sans la moindre expérience de comédien nous avait fait tiquer apparaissant comme une opération de marketing des plus crasses c’est pourtant l’utilisation qu’en fait le film dés la première scene qu’il partage avec Samuel L. Jackson (qui rempile dans le rôle de Gibbons le « M » de XXX) qui nous rassure sur l’esprit dans lequel se fait ce retour de Xander Cage. Il y a quelque chose d’intrinsèquement ridicule à voir un Vin Diesel épaissi, ici en lanceur de vanne à la Roger Moore et pas en ombrageux patriarche des F&F,  bientôt 50 ans  faire du skate en short comme un Z boy mais le script de Frazer en est pleinement conscient et assume le coté over-the-top de l’entreprise empilant les scènes d’action de plus en plus improbables et donnant postures si outrageusement « coooool » à ses  personnages qu’elles ne peuvent être prises qu’au second degré voire plus.

Cette autodérision se retrouve dans la manière dont xXx Reactivated rend « hommage » aux éléments des films précédents y compris les plus ridicules (on retrouve le manteau de fourrure ridicule qu’arborait Vin ) et dans la façon ou il raccroche à l’intrigue , une basique chasse à un Mac Guffin une « mythologie XXX » qui culmine avec une cameo assez jouissive.  Il parvient à réaliser ce que le premier film n’était pas parvenu à faire, concevoir des set-pièces autour de l’argument des sports extrêmes reposant sur des lois de la physique altérées par des CGI de qualité variables (chute libre et ski dans la jungle, moto aquatique, parkour au milieu du traffic) mais en s’efforçant de leur donner à toutes une chute comme une bonne blague.

Coté mise en scene c’est D.J Caruso (Salton Sea, Paranoiak, Eagle Eye ) ex-espoir de la mise en scene venu de la télévision qui s’est un peu perdu ces dernières années qui est aux manettes entourés de techniciens prestigieux le directeur de la photographie Russel Carpenter (Titanic , True lies et Charlie’s Angels) et c’est à Dan Bradley,  la star des coordinateurs d’action qui enfanta du style saccadé et frénétique de la série Jason Bourne, que revient la tache d’orchestrer le chaos de l’action. Si son boulot est moins méticuleux que sur les Bourne, ses détracteurs pourront gloser a raison sur les cuts épileptique de l’action , on ressent néanmoins sa patte dans l’impact des scènes d’action.

Conclusion : Certes le déferlement de scènes d’action, le mixage sonore particulièrement agressif et la minceur de l’intrigue finissent par user le spectateur de plus de 14 ans mais la durée modéré du film , son esprit semi-parodique mélange des James Bond de Roger Moore et de la saga hong-kongaise des Mad Mission arrosé au Red Bull en font un parfait spectacle du samedi soir qu’on aurait aimé découvrir à la grande époque des vidéos-clubs

Ma note : X (C)

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