
Peut-on être déçu par un film dont on n’attendait pas grand-chose et qu’on accueillait plutôt avec bienveillance ?Et bien grâce à John Moore et son scénariste Skip Woods c’est possible ! L’affaire s’engage pas mal, on retrouve un Bruce Willis en route pour Moscou ou son fils (Jay Courtney) vient d’être arrêté pour un meurtre dans une boite de nuit qui le voit comparaître en même temps qu’un homme d’affaires dissident Komarov (l’acteur allemand Sébastian Koch).Un commando mené par un tueur-danseur ironique, attaque le tribunal, John junior et Komarov prennent la fuite le commando aux trousses bientôt rejoint par McLane père.
S’ensuit une belle poursuite un peu « bournesque » sur le périph moscovite avec pliages intenses de carrosseries assez plaisante d’autant que Willis retrouve les accents gouailleurs de McLane qui avait tant fait défaut au précèdent numéro. Le film se poursuit sans temps morts avec l’attaque d’une planque de la CIA par les méchants russes ou la complicité entre Willis et Courtney fonctionne bien et ce dernier confirme le bien qu’on pensait de lui après Jack Reacher. L’affaire se corse car on se rend compte bien vite que les personnages et le scénario ne savent plus où aller. On se retrouve alors dans un film digne d’un ‘direct to DVD’, avec ses méchants russes standards et des acteurs qui luttent pour faire vivre entre deux scènes d’actions balisées des personnages inexistants. On cherche un peu l’humanité de McLane qui faisait la force de ce personnage culte? Il est ici une figure indestructible et insensible dont les vannes ne servent plus à désamorcer une tension absente.
Le film se permet des longueurs malgré sa durée limitée comme ces scènes ou les McLane père et fils errent dans des décors vides de studios bulgares censés être Chernobyl (!!!). Lâché par son scénariste, John Moore qui assurait avec professionnalisme jusque la retombe dans les travers de son très (tres) mauvais Max Payne, scènes d’action portnawak livrées aux effets numériques qui les vident de tout impact. Définitivement transformés en clones numériques les personnages cessent d’exister. Seul le directeur de la photo Jonathan Sela semble se souvenir que ce n’est pas un film NuImage ou Cannon mais bien une des principales franchises d’une prestigieuse major. Jadis matrice du film d’action moderne la série ‘Die Hard’ a fini par copier les sous marques du genre. Une belle journée pour mourir ? Pour la franchise, on peut le craindre.
Ma Note : D

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