Le réalisateur de Justin Bieber: Never Say Never et Sexy Dance 2 prend les rênes de la franchise GI-Joe avec cette suite écrit par les scénaristes de Zombieland et enrôle pour l’épauler Dwayne « The Rock » Johnson et Bruce Willis. Alors mission suicide ou mission accomplie ?
Malgré ses défauts : manque de charisme de ses interprètes et abus de CGI j’avais apprécié le premier Gi-Joe pour sa sincérité et la générosité débridée du spectacle proposé, sa suite Gi-Joe : Conspiration offre une version bien plus aboutie de ce concept de blockbuster « décomplexé ».
Le réalisateur Jon Chu dont je n’ai vu aucune des œuvres précédentes (Sexy Dance 2, Sexy Dance 3D & Justin Bieber: Never Say Never) semble avoir une authentique affection pour le matériau d’origine, en particulier le comic-book Gi-Joe publié par Marvel dans les années 80 qui posa véritablement les bases narratives de la franchise.
Il réussit son entrée dans le monde du blockbuster d’action (il s’agit après tout la encore de chorégraphie), le film est rythmé, sur-vitaminé intégrant parfaitement les CGI à l’action sans jamais se laisser dévorer.

Il a la chance de s’appuyer sur un script malin du tandem Rhett Reese & Paul Wernick très demandé depuis ‘Zombieland’ pour leur capacité à produire des scénarios très visuels intégrant les forces de la pop culture mais toujours avec humour. On attend la mise en œuvre par la Fox de leur brillante adaptation du comic-book ‘Deadpool’ par la Fox, et celle de leur script de SF ‘Epsilon ‘ acheté pour un million de dollar par Sony.
Ils parviennent ici à concilier deux impératifs à priori antagonistes à savoir rebooter la franchise tout en poursuivant l’histoire ou elle s’était arrêté : Zartan agent de Cobra a pris l’apparence du président des Usa (Jonathan ‘Brazil’ Pryce) et siège désormais dans le bureau ovale.
Ne conservant que les ninjas Snake Eyes et Storm Shadow ils dynamitent tout le reste au sens propre et figuré. Oubliant son origine inutilement compliquée du premier film ils redonnent (en l’expliquant !) au Cobra Commander son aspect et sa personnalité des comics (toute ressemblance avec un seigneur de Sith bien connu n’est pas fortuite). Les scènes d’action s’enchaînent, le plan des méchants rappelle ceux des James Bond des sixties jusque dans le compte à rebours final.

[A noter que l’arme ZEUS de Cobra est inspiré d’une création de l’auteur de comics Warren Ellis pour la série Global Frequency (le numéro 12 pour être précis), celui-ci ayant scénarisé un anime ‘GI Joe Resolute’ pour la chaine Adult Swim (découvrez le ici c’est mieux que les deux films!), on peut penser que l’emprunt est autorisé.]

Que faire quand votre franchise ne marche pas autant que vous l’espériez .Commencez par engager Dwayne ‘The Rock’ Johnson comme l’a déjà fait Universal pour Fast Five, sa présence massive dynamise le film. Les nouveaux venus font vite oublier l’équipe précédente (à l’exception du transparent DJ Cotrona), la sculpturale Adrianne Palicki, en plus d’avoir un physique spectaculaire s’avère à l’aise dans l’action comme dans la comédie, son running gag avec Bruce Willis est très réussi. Bien que la participation de ce dernier se résume à une grosse cameo il nous fait plus plaisir avec ce personnage de vétéran blasé que rien ne défrise (il a donné son prénom au groupe) qu’ avec tout Die Hard 5. Meme remarque pour le rappeur RZA plus marquant ici que dans l’intégralité de son ‘Homme aux poings de fer‘.

The Rock le « franchise viagra » et son petit jouet
Deux vedettes de série TV passé au cinéma Ray Stevenson (Rome) en méchant adepte de l’explosif et Walton Scoggins (The Shield, Django Unchained) en directeur de prison pour super vilain font des apparitions mémorables en particulier dans une scène d’évasion la encore drôle et ‘so comic book’.
Que les amateurs d’action qui s’inquiétaient de la disparition du gun-fu art mélangeant art martial et flingues inventé pour le film EQUILIBRIUM qu’ils se réjouissent il fait son come-back dans le film (bon d’accord on était deux).
Seul bémol un final un peu cheap avec The Rock au volant de son buggy qui m’a rappelé les sombres heures du film Méga Force (Hal Needham, 1982), allez voir la bande annonce ICI vous ne serez pas déçu!
Film d’action pop, drôle et hyper-efficace ‘GI-JOE : Conspiration’ est un divertissement qui ravira les fans d’action de tous âges et lance de belle manière la saison des blockbusters! Mission accomplie 7,5/10
La « world famous » critique vidéo NoPopCorn du film !