Le réalisateur de Saw et Insidious s’attaque à l’histoire vraie (hum,hum) d’Ed et Lorraine Warren (Patrick Wilson, Vera Farmiga), enquêteurs du paranormal ,appelé à l’aide par une famille terrorisé dans leur ferme par une entité maléfique. Énième resucée de Paranormal Activies , l’original n’étant déjà pas terrible, ou vrai bon film de terreur ?
Le scénario de The Conjuring tente une synthèse des concepts de films de maisons hantées de La Maison du Diable à Amityville mais aussi des sous genres qui lui sont parfois affilié en particulier celui de l’exorcisme. Du classique de Robert Wise il reprend l’équipe d’enquêteur du paranormal avec leurs équipements et la médium qui les accompagne , d’Amytiville la famille traumatisée par son nouveau logement.
Il multiplie les figures classiques du genre : craquements ,amis imaginaires, apparition dans le coin de l’écran, poupées maléfiques, sorcières, fantômes (y compris le retour du fantôme classique dans son drap blanc !) jusqu’à un crescendo dans le dernier acte ou les séquences de terreur s’enchaînent au rythme des séquences d’action dans les blockbusters.
Ce scénario malin est le canevas idéal pour James Wan qui le dynamise par une mise en scène brillante.J’avais entendu du bien de son Insidious mais j’étais sceptique quand il fut annoncé à la tète du prochain Fast & Furious, je ne le suis plus après The Conjuring!
Sa mise en scène aux cadres travaillés est formellement aboutie , très beau travail du vétéran John Leonetti à la photo , mais se distingue surtout par sa maîtrise de la géographie des scènes d’action , il exploite au mieux le très beau décor de la maison sans jamais nous perdre. Même dans des scènes se déroulant simultanément sur plusieurs niveaux de la demeure.
Il maintient tout au long du film une ambiance pesante tout en offrant des scènes de terreur plus spectaculaires ,grâce à un budget supérieur, à celle des productions Blumhouse (Insidious, Paranormal Activities).
L’autre atout de The Conjuring réside dans son casting, les comédiens du film ne téléphonent pas leurs performances sous prétexte d’être dans un film de terreur. Leur jeu naturaliste nous implique dans les événements du film et en renforce l’impact.
Patrick Wilson (Watchmen , Insidious) et Vera Farmiga (The Departed, Esther) jouent très bien le lien émotionnel qui unit les Warren , le couple d’enquêteur du paranormal , basé sur l’amour et un but partagé. Le jeu de Farmiga à la fois forte et fragile nous rend crédible et très humain ses dons de medium.
Les interprètes de la famille Perron nous rend cette famille si sympathique, la mère jouée par Lili Taylor en tête, qu’on est particulièrement concerné quand on devine la véritable intention de l’entité maléfique qui s’attaque à elle dans un dernier acte épuisant émotionnellement.
Le film parvient malgré tout à ménager quelques touches d’humour, bienvenues sans perdre d’impact.
La pièce ou les Warren conservent les « trophées » de leurs enquêtes, en particulier la terrifiante poupée Annabelle qui fait l’objet d’un pré-générique à la James Bond et le clin d’oeil final à une autre célèbre maison hantée laisse entrevoir en cas de succès une véritable franchise autour des Warren.
Si Wan et son équipe reste au commande je suis partant !
Ma note : La mise en scène brillante de James Wan électrise cette histoire « old school » de maison hantée et de possession portée par d’excellents acteurs Vera Farmiga et Lili Taylor en tête. Une excellente surprise !
Ma Note : A-