La famille Fast & Furious revient pour affronter la vengeance de Jason Statham dans ce dernier volet endeuillé par le décés accidentel de Paul Walker qui marque les débuts derrière la caméra de James « The Conjuring » Wan. Aprés deux derniers volets gargantuesques est il parvenu à aller plus haut et plus fort ?
Previously on Fast & furious … Après les événements de Fast & Furious 6, alors que Dom (Vin Diesel), Brian (Paul Walker) et leur « famille recomposée » tentent de reconstruire leur vie à Los Angeles se trouvent sous la menace de Deckard Shaw (Jason Statham), un mercenaire ultra-violent voulant venger son frère cadet (Owen Shaw le méchant du précédent). Pour retrouver Shaw, ils acceptent de travailler avec un agent du gouvernement (Kurt Russell) qui cherche un système de surveillance appelé «l’oeil de Dieu» et son mystérieux créateur , Ramsey, qui a été enlevé.

Malgré la mort prématurée de Paul Walker pendant la production du film Furious 7 garde le même esprit fun et son personnage, grâce à la contribution de ses frères servant de doublures et de « masques » numériques qui même si ils sont visibles ne sont pas dérangeant tant les CGI sont omniprésent dans ce volet, est aussi actif si ce n’est plus que dans les autres épisodes. Il y a quelque chose d’étrange de le voir régulièrement échapper à la mort de nombreuses fois à l’écran.

Depuis Fast Five la série est définitivement passé de la série B street racing & tuning pour kékés à l’uber-blockbuster d’action d’échelle internationale créneau dans lequel elle n’a plus d’autres concurrents que la vénérable la franchise James Bond (ironique quand on sait que c’était l’ambition de Vin Diesel et Rob Cohen réalisateur de l’original quand ils désertèrent le deuxième épisode pour le raté xXx). Comme chez 007 c’est un véritable catalogue d’agence de voyages que déroule Furious 7 d’Azerbaijan à Los Angeles via Abou-Dabi Furious 7 aligne des séquences de destruction véhiculaires inédites , Vin Diesel porte même le smoking !

Dans ce contexte de surenchére permanente , qui me rappelle les meilleurs moments des productions Joel Silver des années 80, on aurait pu craindre que James Wan, surtout connu pour ses franchises d’horreur à petit budget se retrouve dépassé par l’échelle du film. Malgré un budget de 250 millions soit 100 de plus que le précédent le réalisateur de Conjuring gère avec maîtrise 3 séquences proprement hallucinantes soutiennent aisément la comparaison avec les volets de Justin Lin même si une telle machine ne lui permet pas d’imprimer une patte particulière
Il continue de bénéficier du savoir-faire du réalisateur de seconde équipe Spiro Razatos en poste depuis Fast 5 (et récemment sur Captain America : le soldat de l’hiver), formé à la rude école des séries B des 80’s, il sait proprement dynamiter les scènes d’action et il en a l’occasion plus d’une fois ici en particulier dans les combats quasi-superhéroïques qui émaillent le film.
Autre pilier le scénariste Chris Morgan qui doit jongler avec une dizaine de personnages à qui il donne chacun leur ‘moment’ tout en élaborant une escalade de « setpieces » démentiels fermement installé dans la tradition « y en a un peu plus je vous le met quand même ? ». Il a en plus sur ce volet la lourde tache d’offrir une belle sortie au personnage de Paul Walker et il y réussit avec grâce. Furious 7 comme Fast 5 recrute dans le rôle de bad-guy une véritable star du film d’action ici c’est le Transporteur himself Jason Statham qui se frotte à la famille. Le « Stat »à mi-chemin entre un pitbull, le Terminator et Will E.Coyote garde tout au long de ses forfaits une lueur ironique dans le regard. Son introduction dans le film est proprement brillante!

C’est aussi un plaisir immense de retrouver le roi du cool Kurt Russell himself en agent très spécial. Djimon Hounsou , Tony « Ong back » Jaa et la combattante MMA Rhonda « Expendables 3 » Rousey compléte la galerie d’affreux.
Fast & Furious 7 est vraiment l’exemple d’une gestion de franchise exemplaire de la part de ses « parrains » le producteur Neil Moritz et Vin Diesel qui sont parvenus sans se perdre à appliquer trois fois de suite une formule basée sur une surenchère permanente.
Conclusion : Fast & Furious 7 connaît bien son public et le régale avec cette orgie de destructions qui atteignent le niveau d’un film de Roland Emmerich , de bastons quasi super-héroïques, mettant la barre si haut dans le délire qu’il n’y a plus de barre!
Ma Note : B+
Fast & Furious 7 (Furious 7) de James Wan (sortie le (01/04/2015)