Divergente 2 : L’insurrection [Critique]

 

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La mini-major Summit / Lionsgate qui semble être l’équivalent de Marvel Studios dans l’adaptation de la littérature de la littérature « Young Adult »  continue l’adaptation de la série Divergente dont le premier volet avait atteint un respectable score de 150 millions de $ de recette sur le sol US. Surfant sur le succès estival US de Shailene Woodley et Ansel Elgort dans la romance Nos étoiles contraires  (ils sont frères et sœur dans Divergente beurk) doté d’un plus gros budget confié cette fois au faiseur allemand Robert Schwentke (Fight plan et le désastreux RIPD ) la mini-major espère tutoyer le succès de son autre franchise Hunger Games.

On retrouve dans cet univers  post-apocalyptique où la société a été réorganisée autour de 5 factions (Audacieux, Érudits, Altruistes, Sincères et Fraternels) notre héroïne Tris et son compagnon Quatre (Theo James) en fuite depuis qu’elle a mis jour un complot mené par la faction dominante, les Érudits, dirigés par Jeanine (Kate Winslet subtile ..non je plaisante !). Traqués par les autorités. Jeanine décrète la loi martiale pour anéantir les Divergents mais la découverte d’un objet mystérieux, hérité du passé, pourrait bien bouleverser l’équilibre des forces…

Les nouveaux scénaristes Akiva Goldsman (Da Vinci Code ,Batman & robin) et Mark Bomback (Die hard 5 , The Wolverine) « go-to-guys » des studios simplifient considérablement le système de castes basés sur les aptitudes de chacun, de toute façon assez confus, du premier volet au profit d’une approche utilitaire faisant des Divergents l’équivalents des mutants traqués dans la ville futuriste par les agents de Jeanine (visiblement un prénom badass dans le futur)  car  seuls dotés du pouvoir d’ouvrir le « mc guffin » du film une mystérieuse boite découvert dans les ruines de la maison des parents de Tris. Ils assument pleinement le coté serialesque de l’entreprise avec un enchaînement mécanique mais rythmé de poursuites et bagarres. Dans la grande tradition du serial le script introduit des menaces dont il se débarrasse avec des raccourcis saisissants comme ces sangsues mécanoides se mêlant au système sanguins de leur hôtes.

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Cette simplification fait disparaître toute velléité de créer un univers texturé et complexe qu’avait pu avoir Neil Burger pour une mise en scène purement illustrative du « yes-man » allemand Robert Schwenke qui filme platement les décors numériques jusqu’aux séquences de « simulations » de la seconde partie du film prétexte à des séquences d’effets spéciaux pas toujours extraordinaires mais dotés de quelques bons visuels souvent repompés d’autres œuvres (coucou Inception)  et un combat  hélas trop court de Tris contre un double maléfique à la Superman 3.

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Tris (Shailene Woodley) Four (Theo James) Caleb (Ansel Elgort) Born to run …

Même avec des cheveux courts Shailene Woodley manque du charisme nécessaire pour incarner cette énième version de l’ «Elue » .Sa relation très mièvre avec Four est expédiée ( une scène d’amour hors-champ montrant que la franchise a décidément un problème avec la sexualité). Le pauvre Theo James plutôt pas mal dans le premier volet est ici transparent, Ansel Elgort est visiblement sous sédatif. De manière générale cette approche mécanique du script sacrifie les comédiens réduits à l’état d’action figures à l’exception du futur Mister Fantastic Miles Teller (Whiplash) qui s’en sort grâce au seul rôle doté d’une personnalité et dans une moindre mesure Jay Courtney en bad-guy (que j’aurais préféré voir casté en robot plutôt qu’en Kyle Reese dans le prochain Terminator).

Une mention spéciale à une Naomi Watts teinte en brune a qui je remets la Palme 2015 de l’actrice ayant vraiment besoin de payer ses impôts.

Le film se conclue sur une révélation ouvrant sur un inévitable dernier volet (scindé en deux films à la mode Harry Potter et Hunger Games) qui sera familière aux spectateurs du Labyrinthe (oui c’est un prétexte pour citer cette adaptation de livre Young Adult nettement supérieure que je vous recommande chaudement !).

Conclusion : Produit formaté aux standards télévisuels Divergente 2 se suit néanmoins sans ennui grâce à un rythme soutenu et l’absence de la moindre prétention.

Ma Note : C-

Divergente 2 : l’Insurrection (Insurgent) de Robert Schwentke (sortie le 18/03/2015)

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