Le Labyrinthe : Le Remède mortel [Critique] Enfin la fin

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Après un premier volet très réussi  et un second efficace mais trop brouillon le bon Wes Ball donne t’il une conclusion satisfaisante à la trilogie du Labyrinthe ?

Synopsis : Dans ce dernier volet de l’épopée LE LABYRINTHE, Thomas et les Blocards s’engagent dans une ultime mission, plus dangereuse que jamais. Afin de sauver leurs amis, ils devront pénétrer dans la légendaire et sinueuse Dernière Ville contrôlée par la terrible organisation WICKED. Une cité qui pourrait s’avérer être le plus redoutable des labyrinthes. Seuls les Blocards qui parviendront à en sortir vivants auront une chance d’obtenir les réponses tant recherchées depuis leur réveil au cœur du Labyrinthe.

Le premier volet de la saga du Labyrinthe nous avait  surpris en se démarquant agréablement de la déferlante d’adaptation de littérature « Young Adult » par un scénario malin qui évoquait les anthologies comme la Quatrième Dimension, un jeune casting convaincant et le dynamisme de la mise en scène de Wes Ball qui faisait preuve de l’aisance d’un vieux routier. Sa suite Le Labyrinthe : La Terre brûlée   si elle conservait les deux derniers éléments perdait en sortant du huis-clos un peu de son originalité tout en  restant un film d’aventures post-apocalyptique efficace. Le film souffrait aussi de son statut d’épisode de transition dont le dernier acte purement fonctionnel ne servait qu’à amener les personnages que vers ce dernier volet. Dernier volet  retardé d’un an après qu’un accident au cours du tournage en mars 2016  ait failli coûter la vie à sa jeune vedette Dylan O’Brien (une commotion cérébrale, une fracture faciale et un traumatisme crânien quand même !). Entre temps, l’appétit du public pour les dystopies des films Young Adult semble s’être refroidi , est-ce  ce revirement de tendance ou l’écart entre les deux derniers films qui est à l’origine de   l’esthétique plus dépouillée que Wes Ball donne à ce troisième qui met un peu à l’écart la mythologie des deux premiers films .

MAZE RUNNER: THE DEATH CURE

Il démarre le film sur une scene d’action in media res où nos héros attaque un train de WICKD qui transporte des  jeunes immunisés vers une destination inconnue pour libérer leur camarade Minho (Ki Hong Lee ). Cette séquence plutôt énergique renvoie à la scene du train de Fast Five. Leur ami ne faisant pas partie des libérés, Thomas (Dylan O’Brien) bientôt rejoints par Newt (Thomas Brodie-Sangster ) , Brenda (Rosa Salazar) et Jorge (Giancarlo Esposito) décide de partir vers « La dernière ville »  l’enclave fortifiée de la sinistre corporation  où Teresa (Kaya Scandelario) qui les a trahi lors du dernier volet tente de trouver un vaccin au virus qui transforme l’humanité en zombie euh « en Fondu » . Ils vont devoir s’infiltrer dans cette quarantaine de haute technologie, dirigée par le docteur Ava Paige (Patricia Clarkson) et Janson (Aidan Gillen suintant la fourberie et la malfaisance) son  chef de la sécurité. Après un premier film au concept clair  constituant une belle métaphore de l’adolescence: pris au piège dans un labyrinthe déroutant d’émotions, s’accrochant à des amitiés toujours changeantes , soumis aux caprices des adultes,  jusqu’à ce que ils en trouvent  la sortie ,  la série a beaucoup emprunter pour bâtir sa mythologie à Sa Majesté des mouches , Mad Max II , aux films de zombies et dans ce dernier volet à Escape From New York mais sans vraiment  en traiter les thèmes sous-jacents.  Ici le virus, le gouvernement totalitaire, la guerre entre les différentes factions ne sont que des éléments d’intrigue un peu gratuits. En simplifiant les enjeux trop confus du précédent épisode au profit de l’action Wes Ball fait du film une série B dont l’intrigue ténue peine à  justifier  une durée (2h20 !!!) de série A.

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Le remède mortel reste néanmoins un cran au dessus de la plupart des films du genre (Divergente, Mortal Instruments, Hunger Games) grâce une nouvelle fois à la mise en scene très efficace de Ball, qui donne à l’action, même si en dehors de l’ouverture le film elle ne compte pas de séquences aussi spectaculaires que celle de  La Terre brûlée,  assez d’élan et d’énergie  pour que les moments un peu idiots ne fassent s’effondrer l’édifice. Contrairement à la pauvreté visuelle qui prévaut dans le genre Young Adult  , il offre, malgré un budget modeste pour ce type de production (62 millions de dollars) un vrai rendu de cinéma grâce à son aisance dans la gestion des effets spéciaux (son domaine d’origine) et une direction artistique solide. Son jeune casting , si on met de coté les quadras et quinquas venus cachetonner sans conviction comme cela semble être la tradition dans les films YA (Patricia Clarkson, Barry Pepper, Giancarlo Esposito, Aidan Gillen et Walton Goggins)  est sincère, parvient à faire passer des sentiments malgré des dialogues ridicules et échappe au syndrome «  tête à claques » qui plombe souvent ces films . Dylan O’Brien a une vraie présence de  tête d’affiche et ses compagnons Thomas Brodie-Sangster (vu dans Game of Thrones) , Kaya Scandelario (Skins , Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar) ou Rosa Salazar (qu’on verra bientôt dans le rôle titre du Alita: Battle Angel de  Robert Rodriguez produit par James Cameron) sont tous très convaincants.

Conclusion : Au final sans être déplaisant (mais trop long)  Le Remède mortel   reste le volet  le moins réussi d’une trilogie qui s’essoufflée faute d’une histoire à la hauteur de son premier chapitre et des talents prometteurs réunis devant et derrière la caméra.

Ma Note : C

Le Labyrinthe : Le Remède mortel de Wes Ball (sortie le 07/02/2015)

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