GAME NIGHT (Critique) Good night

GameNight

Avec le succès surprise de The Hangover  (Very Bad trip)  la comédie à concept « rated R » est devenu un genre presque à part entière, avec ses blagues graveleuses , ses personnages borderline mais attachants et des participations inattendues d’acteurs souvent à contre-emploi. Genre sur lequel Warner via sa branche New Line reste le leader incontesté de Les Miller, une famille en herbe à  Vive les vacances sans vraiment   retrouver la formule magique du film de Todd Philips. Gamenight réalisé par le duo de réalisateurs scénaristes  John Francis Daley- Jonathan Goldstein scénaristes du plutôt réussi Comment tuer son boss? et réalisateurs du plus moyen Vive les vacances (et par ailleurs auteurs du premier jet du script de Spider-Man Homecoming) marque une belle réussite dans le genre.

Certes Game night n’a nullement le coté sombre qu’on retrouvait y compris dans The Hangover  Daley et  Goldstein ne tentent jamais de développer un propos ou une dimension dramatique au delà de la pochade  mais  ils s’attachent à tirer le maximum de l’efficace mécanique comique du script  de Mark Perez et de leur casting et parviennent à le faire avec style. Game night est une sorte de version comique de The Game de Fincher où le couple incarné par Jason Bateman et Rachel McAdams  entrainer par le frere de max incarné par Kyle Chandler dans  un jeu « grandeur nature »  qui va vite s’avérer plus dangereux que prévu.

Game Night introduit ses personnages et son concept dans l’action. Trop souvent dans ce type de comédie  des gags ou des situations réussies sont étirées  jusqu’à perdre de leur potentiel comique ,  Daley et Goldstein, privilégient toujours le mouvement et  si ils n’explorent pas les implications de toutes les situations  ne s’y appesantissent jamais trop pour en conserver l’impact. Il en va de même de la gestion des nombreuses références à la pop-culture (on se croirait dans Ready Player One et il y a même aussi une chasse à l’œuf!) qui émaillent le film , justifiées par la passion du couple de protagoniste pour les quizz ou de celles des séquences d’action qui  se moquent justement des tropes des films d’action. Bien que le scénario de Mark Perez  ne soit pas un chef-d’œuvre de complexité, il propose des rebondissements astucieux qui permettent  aux réalisateurs de jouer avec le public et donnent du grain à moudre aux comédiens.

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Jason Bateman ne sort pas avec ce film de sa zone de confort on  pourrait intervertir sans souci  son personnage de Comment tuer son boss? avec celui de Game night mais c’est sans doute ce pourquoi il a été choisi : son approche pragmatique , neutre vient en contrepoint des situations rocambolesques du film. Son entente avec Rachel Mc Adams est parfaite , son enthousiasme vient tempérer  le coté plus sarcastique de Bateman ils forment un couple crédible et un duo qui fonctionne comme dans un buddy-movie. C’est un plaisir de retrouver l’excellent Kyle Chandler dans un rôle comique, parfait en frère idéal ..mais pas trop . Les autres personnages  qui les entourent sont incarnés par des visages assez neufs qui permettent l’adhésion , ainsi l’attachant couple constitué de Kevin (Lamorne Morris) et Michelle (Kylie Bunbury) amoureux depuis le lycée. Une révélation faite lors d’un des jeux du film va nourrir un running gag réussi jusque dans sa chute. J’ai trouvé Sharon Horgan excellente dans le rôle de la dernière copine  que  Ryan (Billy Magnussen)  le plus bête de la bande  amène dans le seul but de gagner . Il y a toujours dans ce type de film un personnage marquant un peu borderline ici il s’agit du voisin du couple Gary un policier qu’ils n’invitent plus à leurs soirées depuis qu’il a divorcé d’une de leurs amies. Jesse Plemons vole toutes les scènes ou il apparaît, le spectateur  ne pouvant jamais décider s’il est malveillant ou simplement étrange. Là encore Daley et Goldstein trouvent le bon dosage,  distribuant ses scènes tout au long du film afin d’éviter de surexploiter un personnage.

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Certaines des contorsions narratives sont prévisibles mais même si vous devinez toutes les surprises, Game Night est suffisamment drôle et conscient de sa nature pour que cela ne soit jamais un obstacle au plaisir qu’on y prend. pour une comédie la mise en scène de Daley et Goldstein  est particulièrement dynamique , la fameuse « chasse à l’œuf » sur plusieurs niveaux d’une demeure et imaginative , comme ses transitions qui font apparaître  les  personnages dans les  décors comme des pions sur des plateaux de jeux. C’est assez rassurant pour les amateurs de films de comics puisque le duo a signé pour réaliser Flashpoint le film centré sur  Flash.   Barry Peterson  directeur de la photo spécialiste es-comédie (22 Jump StreetLes Miller, une famille en herbe, Starsky & Hutch) donne une belle atmosphère aux scènes nocturnes. Beaucoup de comédies s’effondrent dans leur troisième acte  mais Game Night parvient à dénouer ses intrigues en conservant un côté ironique  et reste drôle jusque au générique de fin.

Conclusion : Gamenight confirme sa bonne réputation US un script avec un bel équilibre entre mécanique de l’intrigue,gags, personnages et références, une mise en scène plutôt inspirée pour une comédie. Sans atteindre la réussite de Hangover le haut du panier des « comédies à concept ».

Ma Note : B

Game night de John Francis Daley et Jonathan Goldstein (sortie le 18/04/2018)

 

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