Mon Top Cinéma 2018

Ce top n’a pas la prétention de distinguer les meilleurs films de l’année (si tant est qu’il y ait un métrique pour le faire) ni de soigner une quelconque image de cinéphile distingué mais de partager avec vous ceux   les films sortis cette année classés selon un unique critère le plus subjectif d’entre tous et le seul qui vaille  : le plaisir ressenti devant l’écran.

NUMBER ONE – THREE BILLBOARDS OUTSIDE EBBING, MISSOURI
de Martin McDonagh

Avec 3 Billboards, Les Panneaux de la vengeance on tient un très grand film, rarement on aura vu une comédie dramatique aller aussi loin dans ce mélange détonant entre le drame le plus lourd et la comédie sans jamais perdre l’équilibre. Martin McDonagh sert à ses comédiens Stradivarius, Frances McDormand en tête, des dialogues d’anthologie et des personnages exceptionnellement nuancés.

2- AVENGERS INFINITY WAR  de Joe et Anthony Russo

Transposition à l’écran des  crossovers events  des comics, Avengers Infinity War parvient à capitaliser sur la dynamique et la continuité des dix-huit films précédents pour offrir  un spectacle à la hauteur  des attentes pourtant démesurées du public.  Cette  réussite est à l’image de celle du personnage de Thanos , méchant ultime « teasé » depuis la fin du premier Avengers dont les efforts conjoints des techniciens d’effets spéciaux, des scénaristes et de Josh Brolin  ont fait un personnage complexe et fascinant, de fait le vrai protagoniste du film. Les Russo injectent un rythme constant sans jamais paraître précipité, l’action est continuelle à une échelle cosmique qui rend justice aux planches les plus spectaculaires des comic-books . Mais le scénario  de Christopher Markus et Stephen McFeely (qui n’ont pas la reconnaissance qu’ils méritent) ne perd jamais de vue que ce sont avant tout les personnages qui ont fait le succès du studio depuis 10 ans, ils parviennent ainsi à leur donner presque à chacun des arches scénaristiques   respectant  le ton de leurs films d’origine tout en les faisant évoluer. Le quatuor est parvenu à rendre émouvante   cette énorme machinerie  avec un dernier acte dont les multiples visions ne diminuent pas l’impact. Magistral.

3- MISSION IMPOSSIBLE FALLOUT de Christopher McQuarrie

Avec cette nouvelle collaboration Cruise / McQuarrie créent un
Film d’action absolu à la sensibilité de thriller paranoïaque des années 70.  Les risques pris par la star devant la caméra de McQuarrie augmentent considérablement l’aspect viscéral de l’action. Mission: Impossible  Fallout   compte sans doute parmi les plus grands films d’action de la décennie .

4 –UPGRADE de Leigh Whannell

Upgrade est une totale réussite  avec son réjouissant mélange de Science Fiction et  d’action brutale. Intelligent, inventif et efficace le film de Whannell entre dans la catégorie des grandes séries B. Technoir Lives !

5- ANNIHILATION de Alex Garland

On se plaint souvent de la disparition sous la domination de la loi du box-office de films audacieux dans le domaine de la science-fiction qui semble être abandonné aux  franchises destinées au jeune public. Annihilation lui parvient à évoquer aussi bien l’ambiance d’un  Tarkovsky  d’un John Carpenter,  ou d’un Kubrick,  comme 2001 le film d’Alex Garland fini par s’affranchir une narration classique pour tenter de transmettre la sensation  d’un  contact avec quelque chose qui dépasse notre compréhension, tout en étant un objet unique à l’univers à la fois terrifiant et poétique.

6- LA MORT DE STALINE de Armando Iannucci

Cette géniale comédie noire (rouge devrait-on dire) sur le pouvoir, la dictature et la petitesse des hommes oú l’horreur la plus glaçante se mêle au burlesque le plus échevelé. Menée par une troupe de comédiens fantastiques servis de dialogues d’anthologie La Mort de Staline est un des meilleurs films de 2018.

7– FIRST MAN de Damien Chazelle

 
Ainsi au delà de l’aspect  attendu de sa représentation de la conquête spatiale Damien Chazelle et son scénariste Josh Singer (Pentagon Papers mais aussi l’excellent et bien meilleur Spotlight) m’ont vraiment convaincu par l’hypothèse qu’ils émettent  sur la motivation de l’astronaute qui ne se trouve ni dans le patriotisme ni dans l’ambition mais dans une tentative impossible d’échapper au chagrin. C’est cette clé qu’il donne au mystère Armstrong , ce point de vue tout à la fois psychologique et poétique  qui donne tout son sens au projet. 

8-  MILE 22 de Peter Berg 

Avec 22 Miles techno-thriller  souvent brutal on retrouve le Peter Berg du Royaume, qui pousse son style à son paroxysme  -comme le fit Tony Scott dans la seconde partie de sa carrière – cachant derriere son patriotisme  gonzo une réflexion plus  maline qu’il n’ y paraît et offre des rôles taillés sur mesure pour Mark  Wahlberg  et un Iko Uwais surprenant.

9- UNDER THE SILVER LAKE de  David Robert Mitchell

Avec Under the Silver Lake à la fois cauchemar éveillé et enquête labyrinthique parfois agaçant mais d’une grande ambition David Robert Mitchell s’impose plus que jamais comme une voix unique dans le cinéma américain contemporain, un des rares capables de provoquer au détour d’un plan une terreur primale directement liée à nos angoisses existentielles.

10- SPIDER-MAN: INTO THE SPIDER-VERSE DE  BOB PERSICHETTI, PETER RAMSEY, RODNEY ROTHMAN

même si j’ai toujours une distance émotionnelle avec les films d’animation Spider-Man: Into the Spider-Verse est « as good as it gets ». De sa première image familière à toutes personnes ayant jamais feuilleté un comic-book jusqu’à sa scene post-générique qui réunit futur et présent dans un moment memeorable c’est une lettre d’amour à travers l’icone Spider-man à la forme et l’esprit du comic-book et à ses artistes (on y reconnait les styles des créateurs des versions alternatives de Spidey présentées mais aussi d’autres noms fameux comme Bill Sienkiewicz ) . Tout en offrant une approche de l’animation novatrice qui tranche avec les codes établis depuis prés de 20 ans par les géants Pixar ou Dreamworks.

11- HALLOWEEN de David Gordon Green

David Gordon-Green signe un « legacyquel » qui respecte son modèle par  son efficacité et son intelligence. Il offre une belle sortie à Jamie Lee Curtis dans son rôle signature et une conclusion (on l’espère sans y croire) idéale à la saga de Michael Myers.

12- BRAWL IN CELL BLOCK 99 de S.Craig Zahler

Exercice pulp mâtiné de cinéma d’exploitation Brawl in Cell Block 99 sans égaler son premier film confirme le talent et la voix unique de S.Craig Zahler : rythme à combustion lente, dialogues percutants et cette bonne vieille ultra violence.

13- RED SPARROW de Francis Lawrence

Si les éléments qui la composent sont familiers la recette de  Red Sparrow   est exécutée de si belle façon qu’il constitue un excellent film d’espionnage « à l’ancienne » et le meilleur film du tandem Jennifer Lawrence / Francis Lawrence.

14 – SOLO A STAR WARS STORY de Ron Howard

Solo A Star Wars Story est un film d’aventures spatial léger et ludique parfois maladroit mais sans autre prétention que de distraire et dont le charme de série B old-school le relie directement à l’esprit des films originaux.

15- HOSTILES  de Scott Cooper

Western contemplatif , traversée sombre et mélancolique à travers le genre dominé par l’interprétation extraordinaire de Christian Bale. 

16 – HOTEL ARTEMIS de Drew Pearce

Avec son huis-clos Carpenterien , son ambiance entre neo-noir et cyberpunk , le charme de son brillant casting et son humour ironique Hotel Artemis m’a renvoyé à ces séries B des années 90 qu’on allait voir l’été par temps de canicule. Merci pour la nostalgie M.Pearce !

17- SICARIO DAY OF THE SOLDADO de Stefano Sollima

En quelques films Taylor Sheridan est devenu une voix particulière dans le cinéma américain, dernier représentant d’une longue tradition qui le relie au western, dans les pas d’un Walter Hill ou d’un Sam Peckinpah avec ses héros crépusculaires derniers vestiges d’un ancien monde que la violence et les remords rattrapent. Sergio Sollima qui succède à Denis Villeneuve,  utilise pleinement la machinerie hollywoodienne pour orchestrer de longues fusillades brutales et très sanglantes, sans pour autant faire du film un shoot’em up, l’action semble réaliste et renvoie aux fusillades de Heat ou de Danger Immédiat (auquel le film fait inévitablement penser). Que ce soit un saut en haute altitude prélude à un raid punitif à la Zero Dark Thirty, un règlement de comptes en plein jour au milieu des tours cyclopéennes de Mexico ou une exécution nocturne où il emploie les mêmes teintes que pour le mésestimé Cartel de Ridley Scott, Dariusz Wolski éclaire somptueusement le film parvenant à faire oublier l’absence de Roger Deakins.Malgré quelques défauts Sicario La Guerre des Cartels avec sa tension permanente, sa photographie somptueuse et l’impact de sa mise en scène parvient, pour un film dont personne n’était convaincu de la nécessité, à non seulement justifier son existence mais à nous faire espérer un dernier chapitre.

18-   A QUIET PLACE de John Krasinski

Entre Spielberg et   Shyamalan, John Krasinski confronte la cellule familiale au surnaturel .Un concept exploité à fond dans un exercice de suspense ultra-efficace qu’il sait conclure au meilleur moment.

19- BAD TIMES AT THE EL ROYALE de Drew Goddard

Si il n’ a pas le culot de son premier film et malgré ses imperfections Sale temps à l’hôtel El Royale est un vrai plaisir de cinéma, ludique plein de rebondissements , de tension et d’éclats de violence inattendus mais aussi d’une vraie tendresse pour ses personnages en quête de rédemption et une pointe de tristesse. Confirmation que Drew Goddard est un réalisateur à suivre.

20 –   THE DISASTER ARTIST de James Franco

Le film de James Franco est une ode à l’ambition artistique et à l’invention – deux choses qui n’ont pas nécessairement de lien avec l’excellence artistique ou le succés. L’acteur – réalisateur assume le rôle et la personnalité de Tommy Wiseau, producteur, réalisateur, scénariste et vedette du film The Room, un film considéré comme le Citizen Kane des navets et fait de Wiseau une version négative de Orson Welles: un garçon espiègle qui semble étrangement vieux, un auteur étranger inconscient de son ignorance, un égoïste aveuglé par ce qu’il croit être son propre génie. Wiseau est également un avatar de Franco lui-même et cette identification renforce la comédie étonnamment poignante

21- GAME NIGHT

22- DEADPOOL 2

23 –A STAR IS BORN

24 – AQUAMAN

25- LA FORME DE L’EAU

26- ANT-MAN ET LA GUEPE

27- TOUT L’ARGENT DU MONDE

28 – THE PASSENGER

29- THE PREDATOR

30 – PARANOIA

Et voici le classement complet des films vus en 2018 en cliquant ICI

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.